RSE : personne n’attend de vous que vous sauviez le monde !
Lorsque j’interviens sur des projets de RSE, j’entends trop souvent des formulations d’objectifs irréalisables ou de l’ordre du rêve. Mais un rêve, on s’endort avec…
Alors, à moins que vous ayez les moyens de créer un changement significatif et mesurable, balayez moins large et recentrez-vous sur ce qui se passe devant votre porte. C’est l’annonce d’une raison d’être aux effets tangibles et immédiats qui vous réveillera de bonheur chaque matin.
- Libérez-vous du carcan de la vision et de la mission. Par nature, il réduit vos activités à ce que vous savez faire et non pas à ce que vous pourriez être.
- À moins que vous soyez une entreprise de niche avant-gardiste ou une entreprise internationale aux moyens colossaux, limitez vos ambitions à une raison d’être accessible à court ou moyen terme. Il n’y a rien de plus démobilisateur qu’un objectif jamais atteint.
- Considérez les cibles qui sont sous vos yeux avant de regarder au loin. Vos collaborateurs, leurs familles, les communautés locales, la proche nature vous regardent de près. Pas les baleines.
- Ne confondez pas vos dettes (ce que la société attend minimalement de vous) et vos dons (ce qui pourrait vous distinguer de la moyenne industrielle). Respecter la santé mentale et physique de ses collaborateurs est une simple attente minimum – donc une dette à honorer – et non un don de marque à partir duquel vous pourrez bâtir votre RSE.
- Et surtout, ne promettez rien à vos clients ou vos marchés que vous ne sauriez promettre à vos collaborateurs. « Vous supporter dans vos projets comme nous le ferions avec un membre de notre famille » est une promesse louable… pour autant que vous l’appliquiez aussi à vos collaborateurs.
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